2) Sur l’intensité
On peut différencier deux notes de même hauteur en les jouant plus ou moins fortement. L’intensité ne dépend pas seulement de la nature de l’instrument mais est modulable sur chaque instrument selon les désirs du musicien d’où l’existence du terme musical « nuance ».
-Dans un instrument à vent, l’intensité dépend en règle générale de la quantité d’air envoyée par le musicien dans son instrument.
-Chez les instruments à cordes frottées, on fait varier l’intensité en faisant varier la vitesse de frottement de l’archet sur la corde. Le frottement de l’archet entraîne la corde et l’étire grâce aux forces de frottement, jusqu’à une limite imposée par la force dite «de rappel». Cette force tend à ramener la corde à sa position de repos et son intensité est d’autant plus grande que l’élongation de la corde.
Lorsqu’elle devient plus forte que les forces de frottements, la vitesse d’élongation s’annule et la corde glisse dans le sens inverse de la progression de l’archet.
Jusqu’au moment où, s’inversant de nouveau, le mouvement de la corde et celui de l’archet se rejoignent. L’archet entraînera la corde et le mécanisme recommencera.
Ainsi, l’archet transfère de l’énergie cinétique à la corde à chaque demi-période au cours de laquelle leurs deux déplacements se font dans le même sens : ils sont alors en résonance.
Pour les percussions, c’est la force de frappe qui détermine l’intensité.
Certains instruments jouent naturellement plus fort que d’autres. La taille reste le facteur prédominant dans l’intensité d’un son émis par un instrument puisque plus sa caisse de résonance sera grande plus l’instrument sonnera fort. Toutefois, ce n’est pas une règle absolue étant donné que le son émis par un petit instrument jouant des sons stridants, par exemple une flûte picolo, peut paraître plus intense à cause de son “agressivité”. Cela nous amène à notre troisième sous-partie qui traite du timbre.